The Cycle Of Ethereals

Dans The Cycle Of Ethereals, les frontières entre forme et dissolution, solidité et dispersion, sont subtilement floues. Cet ensemble d'œuvres place des figures humanoïdes sculpturales – à la surface lisse comme de l'albâtre poli – au bord de la transformation, suspendues dans des moments de fragmentation et de renouveau.

Reprenant la poésie matérielle des corps élémentaires d'Antony Gormley et la chorégraphie éphémère des installations atmosphériques d'Olafur Eliasson, ces compositions capturent l'instant où la forme n'est plus figée, mais en devenir – où la forme humaine est encore reconnaissable, tout en transcendant déjà ses limites matérielles. L'insertion de dispersions de couleurs amplifiées, en cramoisi, cobalt, or et blanc, ponctue les sculptures stoïques de moments d'énergie dynamique – une allusion peut-être à la désintégration de la matière en lumière, rappelant les champs de couleur d'Anish Kapoor et les architectures dissolvantes de James Turrell.

Mais ce qui distingue cette série, c'est son immobilité théâtrale : les membranes, les gouttelettes et les ondulations ne sont pas en mouvement, mais figées en pleine transition. Cette esthétique du devenir suspendu invite à la contemplation des cycles : naissance et déclin, identité et dissolution, physique et éthéré. Elle évoque les mythes anciens de la transformation tout en invoquant le sublime numérique contemporain : le sentiment que la forme humaine elle-même peut être réimaginée à la fois comme solide et vapeur, matière et énergie.

Dans ces images, le vide n'est pas absence, mais potentiel. Les fonds noirs absorbent et isolent, transformant les figures et leur dispersion en phénomènes cosmiques, oscillant entre le sculptural et le céleste. Cette série devient une méditation sur la liminalité : l'espace entre ce qui est fixe et ce qui devient aérien.